Bonjour à tous et bonne année !
Le président de l'Union des Clubs Français de Yoseikan Budo, Franck Borgomano, nous a adressé la lettre suivante au sujet du lancement de l'application iPhone pour l'UCFYB, qui contient divers outils de promotion du Yoseikan Budo. Cette application est dipsonible gratuitement dans l'App Store. A vous de jouer...
Voici la dernière parution vidéo de la famille Mochizuki, présentée à l'occasion de l'article traitant du Yoseikan Budo du magasine Karate Bushido de juin 2012.
Voici un reportage russe (en russe !) sur le Yoseikan Budo réalisé il y a huit ans... malheureusement, seules les premières minutes peuvent intéresser les non russophones:
Parfois hors de l'école Yoseiken Budo à proprement parler, mais toutes issues de l'enseignement de Maître Minoru Mochizuki, les disciplines dites Yoseikan ont de nombreuses similarités. Ci-dessous, nous vous proposons quelques images de deux pratiquants hollandais de Yoseikan Jujutsu.
Nous profitons de la parution d'une nouvelle vidéo de Gérard Lhomme dans laquelle il exécute Ken Loppo (voir ci-dessous) pour présenter ce kata. Ken Loppo est le premier kata de sabre du Yoseikan Budo, il consiste en l'exécution de cinq coupes et une pique de base et est effectué dans les deux gardes. Depuis cette saison, il est à nouveau exigible lors du passage du 1er dan.
Tout d'abord, le schéma du kata en images (les coupes sont illustrées sur la première image):
... et ensuite sa réalisation, par Gérard Lhomme:
Si vous cherchez un peu sur le site, vous trouverez les katas de sabre de notre école qui font suite à celui-ci (en images et en vidéo)... pour les flemmards, nous les
présenterons dans un prochain billet.
Denis Inkei, du club de Yoseikan Budo de Genève, a mis en ligne deux nouvelles vidéos de ses réalisations de katas:
Connaissez-vous le Tenbin, le Shakujô ou encore le Nyoï bô ?
Avec la fin d'année qui approche, les armes vont bientôt être de sortie: Tantô, Tambô, Jô, Bô, Nunchaku, etc. Alors voilà un article assez complet pour vous mettre dans l'ambiance: "Armes: la famille des bâtons", du blog Fudoshinkan.
Dans trois vidéos de présentation, Gilles Morard (club lyonnais de Yoseikan) décrit trois sous-disciplines du Yoseikan Budo: le Yoseikan Aikido, le Yoseikan Karatedo et le Yoseikan Iaido. Voici les vidéos et les textes de présentation qui les accompagnent:
Aiki Yoseikan
"L'Aïkido Yoseikan (voie de l'union des énergies) constitue le système des clefs. Il est basé sur trois schémas principaux: les extensions (Kudaki), les flexions (Oli) et les torsions (Néji) articulaires qui permettent de mettre en évidence l'onde énergétique (ki) à très courte distance et lorsqu'il y a saisie. Le rôle des petites articulations du buste, les charnières, prend ici aussi toute son importance. C'est pourquoi, l'éducation et le renforcement du corps doivent être mis au service de sa disponibilité pour une utilisation optimale et sans risque traumatique. Il faut, en Aïkido comme en Karatédo, construire le corps et non le détruire, le rendre spontané et non nécrosé."
Yoseikan Iaido
"Le Iaïdo (littéralement: la voie de l'unité de l'être) est l'art du dépouillement par excellence car un simple sabre et quelques mètres carrés suffisent pour pratiquer une vie entière.
Mais cette apparente ascèse est en fait l'art de la complétude. Ne faire qu'un avec soi-même, avec son sabre et son adversaire imaginaire demande une longue et rigoureuse pratique codifiée qui,
quelles que soient les écoles, s'articule toujours autour de trois actions:
1: dégainer (Nuki Tsuké), 2: couper (Kiri Tsuké), 3: rengainer (Noto Tsuké)."
Yoseikan Karatedo
"Le Yoseikan Karatédo constitue le système des percussions du Yoseikan Budo. Il est basé sur l'envoi de l'onde de choc pour les atémis à mains nues (coups de pieds, de poings) et avec
armes (batons, tonfa, nunchaku, sabre) ainsi que pour toutes les techniques de dégagements et de parades.
C'est un style souple dans lequel on priviligie les déplacements, les esquives et les déviations aux positions statiques et aux blocages. La tonicité est par conséquent beaucoup plus
primordiale que la force musculaire; les os et les articulations sont préservés, de sorte qu'il est possible de pratiquer jusqu'à un âge avancé."
Merci à Gilles Morard !
Cette interview du Maître a été réalisée en préparation de la Nuit des arts martiaux de Levallois d'octobre 2011, par Jérôme Sannier.
Fils du grand maître Minoru Mochizuki, Hiroo Mochizuki vit en France depuis une quarantaine d’années. Il a créé son école, le Yoseikan Budo, qu’il considère comme le prolongement de l’enseignement suivi autrefois par les samourais. Il sera en démonstration à Levallois le 15 octobre. Jérôme Sannier l’a rencontré pour vous.
Samourai : Vous êtes actuellement un des plus grands maîtres d’arts martiaux en France, pourriez vous vous présenter ?
Hiroo Mochizuki : Je pense qu’il faut toujours apprendre, à mon avis il y a toujours des plus grands que soi. J’essaye constamment de progresser. Il y a beaucoup de maîtres en Europe, ils sont peut être un peu plus jeunes que moi, mais ce sont pour la plupart de grands professeurs. (Rires) Je pense qu’il y a encore beaucoup de travail pour moi.
S. : Pourriez-vous nous décrire votre école : le Yoseïkan Budo ?
H.M. : Le Yoseikan Budo est dans mon esprit un retour à la source : à l’époque des samouraïs, ceux-ci travaillaient toutes les armes, les techniques de clés et de projections, les atémis… ce qui est logique. Quand il y avait la guerre, il fallait savoir tirer à l’arc (quand l’ennemi était à distance), mais aussi monter à cheval, lancer la lance, manier le naginata... Parallèlement, l’équitation était importante.
Je trouve le système des samouraïs intéressant : il y a beaucoup de variations et grâce à ces variations, on est obligé de s’adapter à tous les systèmes. Cela favorise les facultés d’adaptation. Notre société a besoin de gens qui ont beaucoup de créativité. Actuellement les systèmes évoluent rapidement et c’est cette vitesse de changement qui est importante. Pour cela, j’ai adopté un système un peu plus sportif, mais avec la même idée de retourner aux sources des samouraïs.
S. : Vous avez innové en faisant des démonstrations de Yoseikan Ba Jutsu (arts martiaux à cheval). Quelles sont les différences entre les techniques à cheval et celles à pieds ?
H.M. : Il n’y a pas de différence. Les mouvements de hanches sont essentiels dans les arts martiaux. Quand on n’a pas compris les mouvements de hanches, on ne peut pas monter à cheval correctement. Ensuite, pour le maniement des armes à cheval, il n’y a que la position des jambes qui est différente. Il faut savoir utiliser ses jambes pour diriger le cheval : en avant, en arrière et pour les déplacements latéraux.
S. : Votre père, Minoru Mochizuki Shihan, a été un très grand maître, pourriez vous nous parler de lui ?
H.M. : Oui, mon père était très connu au Japon, il a fait beaucoup de choses, il a eu une vie très riche. Techniquement, il a excellé avant tout en Judo, qui était la discipline qui a le plus compté pour lui. Il avait été élève de maître Toku Sambo - un maître important avec un style qui alliait puissance et efficacité; ensuite il a travaillé avec maître Mifune, connu pour sa finesse et sa richesse technique. Grâce à ces deux maîtres, il a eu un contact direct avec le fondateur du Judo: maître Kano, ce qui a ouvert son horizon. En effet, maître Kano a pensé garder toutes les méthodes classiques et traditionnelles au Kodokan: il pensait que le sport allait se développer et que peu à peu les méthodes traditionnelles allaient disparaître. Alors il a envoyé mon père apprendre l’Aïkido avec maître Ueshiba, puis le Katori Shinto Ryu avec différents maîtres.
C’est une chance pour nous actuellement, parce qu’au Japon, en général, chaque maître enseigne une seule méthode. Par exemple, ceux qui pratiquent du Iai ne montrent que du Iai, ceux qui pratiquent du Judo n’enseignent que le Judo. Mon père, grâce à maître Kano, a tout étudié, sauf les méthodes d’atémis que j’ai moi-même apprises et développées ultérieurement, encouragé par mon père qui m’avait lui-même poussé à étudier (entre autres) la boxe anglaise avec un champion local.
S. : Au niveau du sabre, actuellement on peut dire que le sabre est coupé en deux écoles, le Iaï d’un côté, le kendo de l’autre. Que pensez de cet état de chose ?
H.M. : Les deux sont très importants. En combat, le kendoka est le meilleur. Malheureusement, de nos jours, beaucoup de kendokas n’utilisent plus de sabres. Pour moi, si on fait du kendo, il faut absolument pratiquer le Iai en parallèle. Il y a d’énormes différences entre le sabre et le bambou au niveau du poids, de la forme, de la matière, et donc de la sensation de la pratique.
S. : Donc l’idéal serait d’arriver à une école de Iaï ken jutsu ?
H.M. : Exactement, et en plus, si c’est possible, ajouter comme à l’époque les projections, atémis…
S. : Quelle est l’importance de la coupe ?
H.M. : (sourire) Ce n’est pas la coupe l’important, c’est le lancement de l’énergie au bout du sabre. La vibration vient des hanches, passe par les épaules, les bras puis arrive au sabre. Celui qui coupe bien est très décontracté : il n’utilise pas la force des bras, la force vient du corps. Malheureusement beaucoup de gens balancent le sabre : pour moi, c’est un peu triste. Mais la coupe seule ne sert à rien, l’adversaire est vivant : il faut savoir combattre.
S. : Que pensez-vous des pratiquants d’arts martiaux qui se lancent dans le fitness et l’aérobic ? Est-ce une bonne chose pour les arts martiaux ?
H.M. : C’est très bon, le fitness avec la musique. Pourquoi ? Tous les combats ont un rythme. Il y a trois Sen : sen no sen, tai no sen et go no sen. Travailler en musique permet de comprendre le rythme et le timing en combat. Grâce à cela l’efficacité va augmenter, à condition bien sûr qu’il y ait derrière une réelle pédagogie au service de l’amélioration technique. Parce que sinon, l’intérêt se limite à l’amélioration de la condition physique.
Source: http://fr-fr.facebook.com/note.php?note_id=177102882368305
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